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5 février 2014

Du Sacré au Théâtre

 

 

 Satori masque noble                        

 

Témoin impersonnel

L'expérience vivante du masque neutre, au regard d'une conscience sans objet.

Peur de mots.

Des mots comme quoi?

Absolu

Ce n'est pas le moins grand. Il est imparable.

Oubli

Au théâtre, tout oublier, ça fait mauvais genre.

Libération de la croyance d'être quelqu'un

Là tu entres sans billet, et tu connais ton prénom par coeur quand il t'es demandé si tu t'appelles et comment.

A un moment donné, le lieu par excellence de la représentation laisse émerger des flèches de conscience,

des êtres libérés de la mémoire psychique de l'espace, la dite psychologie humaine, raison de notre espèce.

 

Parler d'un au delà de la raison est au théâtre un geste audacieux.

Rappeler qu'il est possible de se libérer de l'identité et que le théâtre est une Voie de réalisation dans l'action.

Au sens spirituelle du terme Voie, d'Initiation.

Où la mystique peut être un accès à de nouveaux espaces de déploiement, plus intérieur, plus précis et plus vaste.

La raison aurait sa place, la sensorialité aurait sa place, l'insurrection aurait sa place.

 

Comme le théâtre, le mystique est en insurrection.

Ce n'est pas le sage.

C'est lui qui brûle les planches!

Par sa conscience,

Par le pouvoir de l'Offrande

Notre scène!

 

L'expérience vivante du masque neutre,

regard d'une conscience sans objet.

 

Vous y êtes.

 

 

 

 

 

________________________________________________________________________

 

 

 

La mystique au théâtre est un chemin, celui qui présente l'érotisme ésotérique de la vie.

C'est un fondamental dans la lignée créatrice du théâtre.On en perd son latin, mais nul orientalisme, n'ayez crainte chers philosophes. Comme ascèse c'est un dépouillement des cultures. Vous ne dites plus bonjour de la même manière. Vous Êtes sans manières.

 Effacement des lignes, Voir.

 

 

 

 

                                                        _____

 

                                                           Vive le logiciel libre

 

                                                 

 

                    Du Sacré au Théâtre

 

Avec Jacques Lecocq, en tête,

Jacques Lecoq, pédagogue de l'art dramatique, fameux de par le globe, enseigne à ses élèves ce qu'on pourrait appeler "la neutralité par le masque".

Pour l'acteur, la neutralité est peut-être l'état le plus subtil et délicat à obtenir. Le maintenir reste l'appanage des maîtres en la matière.

Cette noblesse d'âme, les auteurs dramatiques du théâtre classique semblent la réserver aux personnages représentant l'équilibre, l'aiguille de la balance, l'indicateur; "

 

CE QUI EST

 

" finalement. C'est souvent lui qui permettra la refflexion, discrêt provocateur de références, entre les personnages principaux qui "portent" la pièce.

Son rôle est transparent, discret mais parfois fondamental, proposant le déroulement d'une conscience juste entre les protagonistes du drame ou de la tragédie, dont les passions nous emportent et les folies nous déportent.

Pour ce qui concerne une analogie de l'apprentissage d'une perspective du médiateur, nous pourrions, en "comment - taire", sans devoir donc en rajouter, nous satisfaire de ce qui suit:


- Jacques Lecoq :

"Le travail au masque neutre arrive aprés le jeu psychologique silencieux, mais c'est en fait le début du voyage. L'expérience m'a montré qu'il se passait avec ce masque des choses fondamentales qui en ont fait le point central de ma pédagogie.


Le masque neutre est un objet particulier. C'est un visage, dit neutre, en équilibre, qui propose la sensation physique (non, psychique -Ndc) du calme. Cet objet que l'on se met sur le visage doit servir à ressentir l'état de neutralité préalable à l'action, un état de réceptivité à ce qui nous environne, sans conflit intérieur.

Il s'agit d'un masque de référence, un masque de fond, un masque d'appui pour tous les autres masques. Sous tous les masques,(masques expressifs ou masques de la commédia dell'arte), il existe un masque neutre porteur de l'ensemble.

Lorsque l'élève aura ressenti cet état neutre de départ son corps (non, sa dynamique psychique, Ndt)sera disponible, telle une page blanche sur laquelle pourra s'inscrire l'écriture du drame.".../...

En passant; Pour ce qui est de la métaphore de la relation triangulaire entre le médiateur, lui-même, et son sujet; Peut-être ceci ?:

.../..."Un masque neutre, comme d'ailleurs tous les autres masques, ne doit pas coller au visage. Il doit conserver une certaine distance entre le visage et l'objet, car c'est précisément avec cette distance que l'acteur peut véritablement jouer.

Il faut également qu'il soit légèrement plus grand que le visage. La dimension réelle d'un visage, que l'on retrouve par exemple dans les masques mortuaires, ne facilite pas le jeu ni son rayonnement. Cette observation est valable pour tous les masques.".../...

Pour finir, et là vraiment sans commentaire, sur l'analogie offerte par Lecoq:

.../..."Le masque neutre développe essentiellement la présence de l'acteur à l'espace qui l'environne. Il le met en état de découverte, d'ouverture, de disponibilité à recevoir. Il lui permet de regarder, d'entendre de sentir, de toucher des choses élémentaires, dans la fraicheur d'une première fois.../..." "Il n'y a pas ici de personnage mais un être générique neutre. Un personnage a des conflits, une histoire, un passé, un contexte, des passions. A l'inverse, un masque neutre est en état d'équilibre, d'économie des mouvements. Il bouge juste, dans l'économie de ses gestes et de ses actions..../..."

"Parce qu'il connaît l'équilibre, l'acteur exprime beaucoup mieux les déséquilibres des personnages ou des conflits. Et pour ceux qui, dans la vie, sont trés en conflit avec eux-mêmes, avec leur propre corps, (cette image énergie de l'esprit, Ndc) le masque neutre les aide à trouver un point d'appui, où la respiration est libre. Pour tous le masque neutre devient référentiel.../..."


"Sous un masque neutre c'est le corps entier de l'acteur que l'on regarde. (cette insistance sur le corps, non c'est le vital sensoriel, Ndt). Le regard c'est le masque, et la face, c'est le corps! (non pas encore, c'est la libération des formes cher Jacques, plus d'espace, plus de corps, un regard pur, l'oeil impersonnel qui voit, Ndt) Tous les mouvements se révellent alors de manière puissante.

Lorsqu'un acteur retire son masque, s'il l'a bien porté, son visage est détendu. Je pourrais ne pas regarder ce qu'il fait, observer simplement son visage à la fin et savoir s'il l'a porté véritablement. Le masque à tiré de lui quelque chose qui l'a démuni d'un artifice. Il a alors un trés beau visage, disponible. Cette disponibilité acquise, le masque peut être retiré sans crainte de la gesticulation ou du geste explicatif. Le masque neutre se termine sans masque !.../..."

(Jacques Lecoq Le corps poétique-Un enseignement de la création théâtrale / Actes sud-Papiers )

 

Citation: http://fr.wikimediation.org/index.php?title=A-propos_du_masque

 

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Clarté vide, Masque neutre
masque neutre,

Invention du metteur en scène Jacques Copeau et du mime Étienne Decroux qui par l’effacement du visage avec un bas, se rendirent compte de l’importance de l’amplification du signifiant du corps, qui sans visage devenait un livre ouvert, un nouveau terrain d’exploration et un maître pour le comédien

 Maître, dans le sens où tous les repères habituels du jeu, tous les tics d’acteurs deviennent impossibles. Le moindre changement d’attitude, le plus petit mouvement de la main ou d’un doigt est immédiatement perçu par le spectateur, comme porteur de sens.

 Le simple recouvrement de la face par un bas, oblige l’acteur à épurer ses mouvements, à supprimer tout geste inutile, à accepter l’immobilité et le silence.

Copeau appela ce masque: le masque noble.

 

Ce travail fut repris par Jacques Lecocq, qui avec l’aide du facteur de masque Amleto Sartori élabora un masque neutre. Ce fut un travail long et difficile, car la réalisation d’un masque neutre demande pour le facteur de masque, comme pour l’acteur: une économie de moyens et une épuration des lignes poussées jusqu’à l’effacement de toute expression, émotion ou sentiment. Ce travail est rendu encore plus problématique par l’épaisseur du cuir, qui lorsque l’on réalise le masque épaissit les traits et rend, du coup, expressive la forme neutre de la matrice . Il faut donc, à partir d’un certain stade de réalisation travailler en aveugle, c’est-à-dire anticiper cette épaisseur afin que le résultat final soit réellement neutre. Sachant que la neutralité reste assez subjective et dépend aussi de l’émotion et du regard de celui qui voit le masque.

 

Amleto Sartori réalisa deux types de masques neutres différents, l’un à dominante féminine et l‘autre à dominante masculine. Personnellement en tant que facteur de masque, je travaille plutôt dans le sens d’un masque neutre androgyne. Je trouve plus intéressant que ce soit le jeu de l’acteur qui détermine le sexe du masque; cela permet à l’acteur de se rendre compte de sa dominante, c’est-à-dire: d’accepter et de comprendre qu’il exprime, déjà par son corps et sa gestuelle, quelque chose et ceci même s'il ne joue rien et reste seulement présent face au public.

 

C’est ainsi qu’un comédien masculin peut se rendre compte qu’il est porteur d’une dominante féminine, dominante féminine non directement visible lorsqu’il se contentait d’apparaître sans masque, mais qui saute aux yeux lorsqu’il chausse le masque neutre.

 

 

masque-neutre-de-profil.

Photo: Masque neutre réalisé pour Annick Laurent.

 

Car aucun corps n’est neutre, nous portons tous en nous, de manière visible, pour qui sait regarder, notre propre histoire affective, inscrite dans nos chairs, notre rythme corporel et notre posture.

 Le masque neutre démontre de manière magistrale, que le masque ne nous cache pas aux autres mais, plus sûrement, nous révèle en démasquant notre masque social. Ceci est aussi vrai, mais de manière moins directement visible avec les masques de caractère. Si la personne se contente de mettre un masque de Commedia, sans épouser par sa forme corporelle les lignes du masque; il va se créer une distanciation entre ce qu’exprime le masque et, ce que dit le corps de l’acteur amplifiant du coup la lecture des micros mouvements des rythmes intimes de la personne et, révélant du coup au spectateur l'intériorité de la personne.

Car le masque révèle et met en lumière le corps, c’est un maître dans le sens où la moindre accélération, inquiétude, absence, le plus petit malaise devient visible. C’est le fil de l’acrobate tendu entre la terre et le ciel, le chemin étroit nécessitant pour celui qui l’emprunte, une présence réelle, une attention juste et un lâcher prise de l’esprit, pour laisser naître en soi un corps d’affect ( pour les masques de Commedia) ou un corps d’accueil et d’attention sans tensions et sans anticipations pour le masque neutre.

 

Symbolique :

 A mon sens, le masque neutre est l’illustration ou l’unification dans le même objet du « je » de l’individualité, né de l’humanisme chrétien et de l’esprit des lumières et du Moi de la psychanalyse faisant apparaître par sa pratique, le Soi ou l’essence profonde de l’être.

 « Soi » qui n’a plus besoin d’affirmer au monde social son individualité et, commence à percevoir par sa pratique, que son « moi » n’est pas comme il le croyait, un simple mouvement partant de son centre et irradiant l’extérieur à soi; mais est, avant tout, une respiration portée par une attention.

 

 

may25138.jpg

 

 

 

C’est la découverte, au travers du corps et la pratique du masque neutre, du blocage premier qu’engendrent le langage et les mots. Mots qui en générant un dialogue et un regard intérieur bloquent cette respiration et, du coup, emprisonnent le corps dans un rythme et une gestuelle construite, correspondant à son propre rapport au monde, qui n’est jamais rien de plus, qu’un possible amoindri, une prison mentale et comportementale, due à la dominance dictatoriale de notre esprit; qui empêche par ses bavardages incessants l’individu d’accéder au « Soi », en retenant prisonnier en lui l’âme du monde, captive en lui.

 Le masque neutre installe le silence, l’écoute et l’attention. Il pousse l’individu à explorer le présent, à être non plus un esprit égocentrique mortifiant un corps mais, à découvrir les possibles d’un rapport au monde d’accueil.

Corps vertical, tendu vers le ciel, devenu écoute, oreilles tendues vers le réel. Esprit qui se dépouille de toutes ses constructions mentales ou, protections, pour explorer un monde intuitif d’attention et uniquement d’attention. La découverte du présent et par là même, de la véritable présence à « Soi » et aux autres.

 

Le masque neutre est un masque profane, contenant en lui toute la problématique du sacré.

 

 

 

 

C’est un objet totalement Occidental, mais dont le fond est d’essence Bouddhiste. Il n’interroge pas le monde des démons ou, des anges; il ne parle pas des puissances naturelles ou, des affects mais contient en lui l’interrogation éternelle de l’être humain le « qui suis je?» où plus profondément sont inscrits, en creux, les démons qui me constituent ( la dévoration liée à la faim, la soif, le sommeil et la pulsion sexuelle) qui par leurs absences, leurs effacements permettent la mise en lumière de la tyrannie des feux de l’esprit; l’immersion et la noyade que contient le monde des émotions et, l'assèchement, le plus souvent empoisonné, que nous chuchotent nos sentiments, qui nous cantonnent dans un réel structuré sur la projection, pour découvrir l’être et le don d’amour pur que contient le présent et la seule présence à l’acte de vie.

 

Texte: Den facteur de masques de thêatre. denmasques@ cegetel.net
Citation, SUBLIME, du site de Den:
http://denmasques.e-monsite.com/pages/masques-de-commedia-dell-art/masque-neutre.html
Ouvrage présentée par la couverture:
fait divers, description d'un messie, de Cosmas Koronéos,
peinture de Jean Rustion, chez
LE GRAND SOUFFLE
http://legrandsouffle.com
Vive le logiciel libre et la libération de toutes les questions de droits d'auteurs!
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UN REGARD

 

 

 

 

 

 

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 DU MASQUE NEUTRE à nouveau

 

Le travail du masque neutre est une voie d’accès royale pour rejoindre les techniques du jeu masqué, que ce soit le masque de caractère ou le nez masque du jeu clownesque.

Par sa présence symbolique, à la limite de l’abstraction, il protège le comédien des aveux qui pourraient échapper de son visage et empêche ainsi le public d’accéder à l’intimité psychologique de l’acteur.

En revanche, il oblige celui qui joue de sentir ce qui se passe en lui et dans la situation scénique au plus profond de ses cellules, et de l’exprimer avec le corps tout entier, conscient du fonctionnement de chacun de ses muscles, au plus intense y compris dans la finesse.

Le masque neutre dans son impressionnante immobilité transcende le jeu de celui qui le porte et le hisse à la dimension du sacré même dans les situations de comédie.

De quel alphabet dispose-t-on dans ce travail du masque neutre ?

Tout d’abord à la base, on revient, bien sûr, à la notion de « ping-pong » qui permet d’improviser : chacun son tour envoie une balle à son partenaire qui la reçoit, prend le temps de sentir l’impact, avant d’y répondre et de préciser intérieurement pour lui-même, son intention avant de l’agir.
(On rejoint par là les notions d’awareness et d’ajustement créateur en Gestalt.)

Il n’y a pas de mots dans le travail du masque neutre. La parole est dans la clarté du mouvement du corps.

L’alphabet à disposition :

  • C’est d’abord le rythme. Le temps d’arrêt avant de poser un acte. Les différentes vitesses de jambes pour se déplacer qui, par elles-mêmes, représentent un langage significatif. La notion de rupture de rythme : savoir passer, par exemple, de la rapidité à la lenteur d’une façon nette, également de basculer d’une intention à une autre avec précision.
  • Ensuite, il y a la notion de décomposition du jeu : savoir accomplir un mouvement, un déplacement, en mobilisant une partie du corps après l’autre, chaque partie étant porteuse d’un sens bien précis. Cela oblige l’acteur à se familiariser avec chacun de ses muscles : laisser en repos ceux qui ne sont pas utiles et dessiner son jeu en finesse toujours en contact avec ses sensations et conscient de ce que chaque mouvement veut dire exactement.
  • C’est aussi la gestion de l’espace : c’est-à-dire sentir la distance adéquate entre les partenaires et à l’intérieur de l’espace scénique. À quelques centimètres près le sens de ce qui se dit peut basculer dans tout autre chose.
  • C’est aussi savoir maintenir un arrêt sur image sans tomber dans la rigidité, étant conscient de la posture dessinée par son corps au moment de l’écoute. Par exemple : pouvoir encaisser le jeu de l’autre sans anticiper sur la réponse qu’on veut lui apporter ; une façon d’être plus clair et plus efficace au moment de l’action.
  • C’est également savoir dissocier la direction de son regard, car dans le jeu du masque le regard de l’acteur emporté par la nuque va « cueillir » régulièrement le regard de quelqu’un dans le public pour lui raconter l’enjeu de ce qui se passe pour lui sur scène. Être à la fois identifié à un personnage et en légère distance, ce qui permet de « raconter » au public et de rejoindre la notion de conteur.
  • Et puis ce sont les ruptures avec les passes d’armes rapides comme l’éclair, qui deviennent réflexe des jambes et du corps, « sans consultation », car l’urgence est telle que la fulgurance s’impose. Puis à nouveau c’est l’immobilité, l’arrêt sur image pour reprendre son souffle où l’on revient à la capacité de réflexion pour capter la prochaine émergence qui va surgir dans le « champ » sorte d’espace électrique ou de vide, d’où va naître le prochain choix qui va guider ou infléchir le jeu.

Je me rends compte que sur le papier, ce travail peut sembler un peu compliqué, mais c’est vraiment dans l’expérience que tout devient limpide.

Le masque neutre, c’est, finalement, l’apprentissage de la présence au monde, de l’état d’éveil, instant après instant (on rejoint la notion d’ »ici et maintenant » de la Gestalt, des arts martiaux, du travail au trapèze pour les gens du cirque), s’il n’y a pas, pour nous le réel danger physique, il y a la même notion d’urgence et d’implication.

 

 Citation du site de Rosine Rochette: http://www.clown-gestalt-rr.com/stages/stages-residentiels/le-masque-neutre

 

 

 

 

 

 

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